Marcus Garvey remarquait, il y a quelques décennies, que “Si chacun contribuait simplement la somme gaspillée pour des choses non-essentielles pendant cinq ans, cela ferait que la somme qui aurait été gaspillée inutilement, deviendrait la resource avec laquelle établir ce dont chaque Noir dans le monde a le plus besoin.”
Afrocentricity International, dans sa dynamique de transformation de la conscience africaine, s’est engagée dans plusieurs projets, dont deux sont particulièrement cruciaux pour l’Afrique et ses enfants: la construction d’un Temple pour les Ancêtres, en terre africaine et la construction d’une Université Afrocentrique, également en terre africaine. Ceux et celles d’entre nous qui sommes conscients des ravages causés par l’adoption d’idéologies qui nous sont étrangères et hostiles comprenons parfaitement pourquoi ce Sanctuaire Spirituel de Mwikadilo Muya, et ce Centre Educatif Supérieur sont absolument nécessaires, et poseront un nouveau modèle en Afrique, celui d’un continent émancipé de la servitude mentale, libéré et fier de son histoire et de sa culture. Après tout, comme nous le disait Marcus Garvey encore, “C’est à travers ses institutions qu’une race construit sa civilisation et sa culture. Le Noir devrait s’employer à cultiver sa propre culture, et à atteindre ses objectifs civilisationnels.” Le problème bien sur c’est que notre conscience ravagée par des siècles de colonisation psychologique et culturelle, a empêché jusqu’a maintenant l’émergence de réflexes pro-africains chez les Africains. Nous préférons donner notre argent à d’autres avec qui nous n’avons rien en commun afin de les aider à bâtir leurs propres institutions ou à renforcer leur puissance économique, ou bien gaspiller notre argent, plutôt que de l’investir dans la construction d’insitutions véritablement africaines. Soutenir une organisation comme Afrocentricity International, afin de lui permettre de réaliser ses objectifs sur le terrain et de partir à la reconquête de nous-mêmes, ne relève pas vraiment de la charité, mais en fait, d’une obligation morale et spirituelle. Comme le disait Malcolm X, “Soit vous faites partie du problème, soit vous faite partie de la solution.” C’est votre choix, celui de votre conscience, de votre sincérité, que d’aider ou de ne pas aider à trouver une solution à la crise dans laquelle nous sommes depuis trop longtemps.