suivre
lundi, 20 octobre 2014 00:00

CONTRIBUTION A L’UNITE DES PEUPLES DE COTE D’IVOIRE ; LE WAWOLE ET LE BETE DE COTE D’IVOIRE ; DEUX LANGUES PARENTES D’ORIGINE EGYPTIENNE ; L’EXEMPLE DE « VENIR/ALLER ».

Écrit par

-i=ii=iy=yy=yi=iw = « VENIR »= « S’EN ALLER » EN EGYPTIEN ANCIEN-BETE ET BAOULE

Résumé

Les formes phonétiques de « venir », « s’en aller » dans la langue égyptienne ancienne survivent toujours dans les langues (en réalité des dialectes) modernes wawolé (baoule) et bété de Côte d’Ivoire.

 

1- Toutes les langues de Côte d’Ivoire appartiennent à une même sous-famille linguistique : Le nigéro-kordofanien.

La Côte d’Ivoire compte3 groupes linguistiques ; Gur, Mandé, Kwa (Classification T. Obinga 1993). Le bété et le waolé appartiennent au groupe kwa.

Selon la classification de T Obenga les langues de Côte d’Ivoire font partie de la sous famille Nigéro-kordofanien qui est l’une des 5 sous – familles de la famille linguistique « négro-égyptien » (Egyptien, Couchitique, Tchadique, nilo-saharien et Nigéro-kordofanien).

T. Obinga a reconstruit l’ancêtre commun pré dialectal qu’il nomme le négro-égyptien.

Ceci n’est jamais enseigné par l’école ivoirienne. Pourtant cette connaissance est nécessaire pour créer la conscience panafricaine qui précède la construction de la Fédération africaine.

2- Examinons maintenant le concept « venir » dans les quatre langues de la comparaison. ; Egyptien pharaonique, copte, Bété et wawolé(baoulé).

Egyptien pharaonique :ici il y a deux traditions vocaliques 

1)      ii = iy = yy = « venir », « retourner » »

2)      Iw = « venir »

Copte                                  ei = eyi =i =yi = eie = eye = ie = ye = eia =eya. 

Bété                                     La bété qui est un dialecte kru confirme la première tradition avec i avec ses variantes, yi, gi = venir.

wawolé                              Le wawolé qui est un dialecte Akan confirme les deux traditions. La première avec i = “venir » comme dans I dè = « viens ici ».

Outre les bété et les wawolé, on retrouve cette forme dans de nombreuse langues africaines comme le Kuba (i), le dogon (ya) et le Douala (ya).

Selon T. Obinga : «  la structure vocalique de base est la racine commune +-i- qui en s’élargissant est devenue +-y-(ii) ».

La deuxième tradition pharaonique iw=venir est confirmer en wawolé avec la forme wo comme dansé wo = « nous allons ». é= « nous »et lewoest le substantif deko= « aller ». On retrouve cette forme en moore (wa) et Yoruba (Wa).

3- L’Université de Côte d’Ivoire fait de l’idéologie

La langue pharaonique survit dans toutes les langues négro-africaines. Cheick Anta Diop et son disciple Théophine Obinga ont définitivement établis la parenté génétique entre l’égyptien pharaonique, le copte et l’ensemble des langues négro-africaines. Le colloque savant de l’Unesco de 1974 l’a admis.

En Côte d’Ivoire les travaux sur l’établissement de la parenté génétique Egyptien ancien/langues Niger Congo de Côte d’Ivoire sont pratiquement inexistants sauf quelques enquêtes que nous devons à Théophile Obinga.

C’est la preuve de la profonde aliénation des linguistes des universités de Côte d’Ivoire qui refusant d’intégrer l’Egypte ancienne au complexe culturel et linguistique négro-africain restent prisonniers de la cartographie ethnique coloniale de Maurice Delafosse.

4- La connaissance directe une nécessité

Aussi jeune Kamit de Côte d’Ivoire, toi qui t’intéresse à la linguistique historique, toi qui a pris conscience de la nocivité pour l’Afrique des travaux des africanistes et de leurs disciples africains, il t’appartient d’apprendre par toi-même et de faire le travail de recherche qu’impose la renaissance africaine. Il s'agit d'un imparatif.

 

Source : Théophile Obinga, «  l’égyptien pharaonique ; une langue négro-africaine ; égyptien, Dagara, Yorouba, Baoulé, Dogon, langues du Bahr – el Ghazal », Présence Africaine, Paris, 2010, page 97 et 98

Traore Adama

Lu 23480 fois Dernière modification le jeudi, 02 juillet 2015 21:45

Online

Nous avons 91 invités et aucun membre en ligne

Login